Voici un modeste projet, une activité que j’ai choisi à la fois de m’accorder et de m’imposer.
Je n’ai jamais tenu de journal, principalement parce que j’ai toujours eu le sentiment de n’avoir que peu de choses dignes d’intérêt à y consigner. Mais aussi parce qu’évoquer sincèrement sa vie ou parler de soi de manière publique me semble être un exercice à la fois périlleux et quasi impossible.
On a beau tenter de prendre du recul, décrire l’image que l’on a de soi – ou pire encore, celle que l’on souhaiterait que les autres aient de nous – demeure une démarche à la fois trop intime et trop impudique pour être véritablement honnête.
Partant de ce constat, j’ai décidé d’adopter une ambition plus modeste : ne pas parler de moi en tant que personne, mais de ma fonction de Chief Executive Officer au sein de l’entreprise que j’ai cofondée il y a quelques années (oui déjà, le titre…)
Pourquoi un tel projet ?
Pour « transmettre mon expérience » ? Pour « partager des conseils » ? Pour « éviter que d’autres ne commettent les mêmes erreurs » ? Certainement pas. Je ne suis pas un vendeur de formations sur LinkedIn, et je doute sérieusement que mon expérience ait une quelconque valeur exemplaire ou que mes « conseils » soient d’une quelconque utilité. Le contenu va sûrement se résumer à quelques banalités, mais enfin, ce seront mes banalités.
D’ailleurs, je ne m’attends pas à être lu (même si, sait-on jamais).
Non, il s’agit simplement pour moi de m’accorder un temps d’écriture sur un sujet plus facile.
Dans ce contexte, la publication en ligne de ce journal pourrait sembler superflue, mais c’est précisément le processus de publication qui m’intéresse.
Il permet de se fixer une contrainte de régularité, et d’observer la construction progressive d’un journal – fût-il destiné à des lecteurs imaginaires.